Jean Varidel

Volontaire au service de la Révolution
Jean Varidel, volontaire au service de la Révolution

Ce jourd’huy, premier frimaire de l’an second de la République française, sur la déclaration qui nous a été faite par Claude Pitrale infirmier major de l’hôpital militaire de Notre-Dame du Lac, âgé de cinquante ans, et par Gabriel Cestevé aussi infirmier audit hôpital, âgé de trente six ans, tous deux résidants sur l’arrondissement de Saint Pierre, que Jean Varidel, volontaire au bataillon de la Dordogne, compagnie Vernicolle, natif de Villefranche, district de Belvez, âgé de vingt-huit ans, est décédé cejourd’huy à huit heures du matin dans ledit hôpital dudit arrondissement. Nous, officier public soussigné, après nous être transporté dans ledit hôpital et nous être assuré de la vérité dudit décès avons dressé le présent que nous avons signé avec ledit Pitral et non ledit Cestevé qui de ce requis a dit ne scavoir.

C’est grâce au site collaboratif Filae que je suis tombé sur ce nouveau personnage, inconnu jusqu’à présent, et qui a emporté le secret de sa filiation dans la tombe. Mes efforts pour retrouver son acte de naissance, le nom de ses parents, d’autres renseignements sur son parcours, … sont restés jusqu’ici vains.

Ce qu’on peut dire avec certitude, en se basant sur la fiche que nous avons sous les yeux, c’est qu’il est né en 1765, à Villefranche-du-Périgord, district de Belvès, petite ville du département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine ; qu’il s’est engagé comme volontaire dans le bataillon de la Dordogne, sous le commandement d’un dénommé Vernicolle ; qu’il a été certainement blessé au combat et est décédé à l’hôpital militaire de Notre-Dame du Lac, à Toulouse, le 1er frimaire de l’an II de la Révolution, autrement dit le 21 novembre 1793, à l’âge de 28 ans.

Grâce au fait qu’en France nous avons accès en ligne à de nombreux registres paroissiaux, j’ai pu faire des recherches dans les anciennes communes de Belvès et Villefranche, sans succès jusqu’ici.

Quant au bataillon de la Dordogne, il est décrit dans Wikipédia comme 4e bataillon de volontaires de la Dordogne, fort de 650 hommes, formé à Paris le 18 novembre 1792. Il stationne à Paris jusqu’au 20 février 1793 où il est envoyé au Havre. L’insurrection fédéraliste le fit envoyer dans le département du Calvados. Le bataillon participa à la guerre de Vendée et rejoint Chateaubriant en décembre 1793. Mais notre Jean Varidel est déjà décédé à cette date. De plus la région d’intervention du bataillon est bien plus au Nord ; comment se fait-il qu’il est décédé à Toulouse ? Encore un mystère à éclaircir !

La compagnie dans laquelle il sert, clairement lisible comme « Vernicolle » dans le document ci-dessus, ne figure sur aucune des listes accessibles sur internet ; d’autres recherches seront nécessaires. Une copie du même acte donne une lecture un peu différente du nom de la compagnie : ce pourrait être Vermiola, ou Vergniole, ou Verneuil… mais aucune recherche ne m’a permis jusqu’ici d’identifier une compagnie de ce nom.

L’enquête continue donc !

 

A trouver :

  • acte de naissance
  • nom de ses parents
  • renseignements précis sur son incorporation
  • cause de sa mort